Se libérer des schémas comportementaux qui nous empêchent d’être nous-mêmes

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Notre comportement dépend de plusieurs facteurs. Outre notre éducation, notre évolution au sein de notre famille, nous portons des schémas comportementaux qui viennent de notre enfance, de notre vie intra-utérine, du jour de notre conception et de nos ancêtres. Ils peuvent être conscients, à moitié conscients ou totalement inconscients.

D’après les travaux du docteur Marc Fréchet, à la date précise de notre conception, au moment x de notre création, nous enregistrons dans notre cerveau archiviste le climat de l’environnement, les projets et les conflits de nos parents. Cette période qu’il nomme le « Projet-sens » débute au moment où les parents désirent consciemment ou inconsciemment un enfant jusqu’à un an après sa naissance. Ainsi, tous les événements que la maman, le papa, la famille, la ville, la région, le pays et la planète vont vivre durant la gestation et l’accouchement auront un impact sur la vie du nouveau-né. De plus, nous savons aujourd’hui, grâce aux travaux de la psychogénéalogie, que les mémoires des deux lignées des parents, viennent intégrer le cerveau de l’enfant pendant cette période.

C’est pourquoi, prendre conscience de ce qui s’est passé durant notre vie intra-utérine, connaître les éléments de notre arbre généalogique, nous permet de réaliser que nos problématiques actuelles ne nous appartiennent peut-être pas entièrement…

Prenons l’exemple de Céline : son père et sa mère s’entendaient très bien, mais à sa conception sa mère avait des doutes quant à la fidélité de son mari ; Climat : doutes, adultère ; Projet : séparation ? Un jour, le doute était si fort qu’elle l’a suivi lors d’un de ses déplacements. Et là, elle découvre ce qu’elle redoutait. Enceinte de trois mois, elle est rentrée chez elle bouleversée et, par crainte de perdre son mari, elle n’a jamais rien dit… Céline portait donc en elle un stress qu’elle ne pouvait identifier, elle ne comprenait pas pourquoi elle rencontrait le même genre d’hommes, plus ou moins fidèles qui, au bout de trois mois, ne lui correspondaient plus… 3 mois, date qui correspondait au moment de la vie intra-utérine. Lorsqu’elle a pris connaissance de l’histoire de sa mère, elle a pu mettre des mots sur son comportement inconscient et tout est rentré dans l’ordre après quelques séances de thérapie.

Comme chacun de nous, notre rôle, notre mission est de casser la chaîne de certains schémas comportementaux transgénérationnels remplis de stress et d’angoisse, de reprendre du libre arbitre et de « sauver » les générations à venir…

Nous pouvons imaginer que les schémas comportementaux que nous avons enregistrés à la naissance forment comme une toile d’araignée et que chaque branche de la toile représente un comportement. Tout au long de notre vie cette toile va évoluer, l’intérêt étant de la faire évoluer dans le sens désiré. Parce que durant toute notre vie, nous allons traduire le sens de ces programmes inconscients, attirer à nous les gens qui sont programmés comme nous et nous allons reproduire ensemble ces programmes (dans un système binaire +/-, le même programme ou le programme inverse), jusqu’au jour où, grâce à une prise de conscience nous souhaitons nous en libérer. Alors, à ce moment-là, nous faisons place à l’évolution de nous- mêmes et de nos descendants.

De nombreuses techniques de thérapie permettent de recoder le cerveau inconscient dans le sens que nous désirons. On peut alors commencer à établir la liste des comportements que l’on ne souhaite plus vivre. Imaginer celle ou celui que l’on veut être dans telle et telle situation. Remarquer les moments où l’on se dit « C’est plus fort que moi » ! Ou « J’ai l’impression de ne pas vivre ma vie » Ou encore « Je suis à côté de mes baskets ! ». Se Renseigner alors sur les faits et événements qui nous ont portés lors de notre vie intra-utérine. Observer les similitudes avec notre vie biologique, laisser les émotions nous envahir, elles nous indiqueront ce qui est à prendre en compte. Etablir notre arbre généalogique et repérer les liens avec les prénoms (le plus souvent le deuxième prénom), les dates de naissance, les dates de conception, les dates de décès, les dates de mariage. Observer les personnes selon leurs numéros de fratrie (en prenant en compte les fausses-couches et les avortements), faire le lien avec son propre numéro …..On se rend compte que « rien n’est le fruit du hasard ! »…

Parfois une prise de conscience est suffisante pour accéder au changement mais d’autres fois, le schéma est tellement enfoui dans notre inconscient que des techniques de relation d’aide sont nécessaires. Nous pourrons alors faire appel aux archives de notre cerveau inconscient pour faire remonter l’information manquante au conscient. « La connaissance libère ».

L’important étant d’être conscient que nous avons la possibilité de nous libérer des schémas comportementaux qui nous empêchent de devenir celle ou celui que nous voulons être (au niveau comportemental). Albert Einstein disait que nous avons l’obligation de faire de notre vie un chef d’œuvre !

Patricia Gros d’Aillon
Mai 2010

Bibliographie

  • Se libérer du temps généalogique, comment déprogrammer son destin par la psychogénéalogie – Elisabeth Horowitz et Pascal Reynaud – Editions Dervy – Paris, 2002
  • Le syndrome du Gisant, un subtil enfant de remplacement – Salomon Sellam – Editions Bérangel – Saint-Drézéry, 2003
  • Être l’auteur de sa vie, choisir sa vie – Michelle-J. Noel – Editions Quintessence – Aubagne, 2006

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