Sommes-nous des Êtres naturels ?

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« Êtres naturels » : que veut dire cette expression ? Un être naturel est un être proche de sa nature et proche de la nature ; proche de ses propres rythmes naturels (respiratoires, alimentaires, sommeil…).

Notre vie d’aujourd’hui tend à nous éloigner de notre environnement naturel, pourtant si important pour notre équilibre. On oublie que s’y ressourcer régulièrement contribue à notre bien-être ; c’est un moyen de se nourrir à tous les niveaux : physique, psychique, énergétique. Or, lorsque l’homme perd le lien avec son environnement, il perd le lien avec lui-même.

À une époque où il ne se passe pas un jour sans que nous entendions le mot « écologie », la question se pose : pourquoi est-il si difficile pour l’homme de prendre soin de la nature, de sa propre planète, de son propre environnement ? Pourquoi est-il si difficile de créer un consensus entre les hommes de cette Terre au sujet de cette nature merveilleuse qui nous entoure ?

Les intérêts économiques ? Oui, bien sûr, mais pourquoi les intérêts économiques priment-ils sur notre qualité de vie ? Vient alors un début de réponse : bien souvent, l’être humain a du mal à prendre soin de sa propre personne, à se connaître, à connaître ses propres besoins, alors comment peut-il prendre soin de sa planète ?

Ces réflexions et ces parallèles s’imposent lorsqu’on se réfère aux sources de la médecine chinoise (2600 ans av J.C), qui a été mise en place pour que l’homme soit en harmonie avec le monde dans lequel il vit. Cette médecine est une véritable philosophie de vie inspirée du TAO, pour qui l’homme est un microcosme de l’univers. L’univers est en nous et nous sommes dans l’univers : c’est la loi de l’unité.
Dans cet esprit, l’équilibre et l’harmonie de l’être humain sont les valeurs prioritaires. … Pourrions-nous dire cela aujourd’hui, alors que ce sont les enjeux économiques et financiers qui priment ?

Dans notre société de consommation, tout tend à nous éparpiller, à nous entraîner dans une fuite de nous-mêmes et de notre propre nature. Sans faire le procès de l’époque moderne, il faut reconnaître qu’elle nous crée énormément de besoins, et donc de frustrations, car elle est basée sur des valeurs matérielles, non essentielles.

Nous nous sentons bien souvent impuissants, pris dans un engrenage, incapables d’apporter quelque chose de positif autour de nous. Comment pouvons-nous reprendre en mains notre qualité de vie et notre propre vie ? Mais tout d’abord, comment l’homme peut-il accéder à son intériorité, apprendre à se connaître, prendre soin de lui, pour se rapprocher le plus possible de cet Être naturel qu’il est au fond de lui ?

Qu’est ce que l’Être ? On peut aussi l’appeler le moi profond, cette partie de nous comparable au noyau d’une cellule qui se révèle à mesure que nous cherchons à nous connaître, que nous évacuons nos comportements parasites, tels :

  • Ceux transmis par nos aïeux (comportements colérique, dépressif ou autre, transmis de génération en génération) ;
  • Ceux acquis dans des circonstances ou expériences négatives de notre vie (c’est typiquement, ici, la personne qui travaille la confiance en elle et qui a été fortement chahutée par des camarades dans une cour de récréation).
  • Ce peut être aussi la boulimie, l’anorexie, c’est-à-dire un rapport à la nourriture déséquilibré, ou d’autres formes de dépendance qui cachent un mal-être et reflètent une souffrance : une partie de l’individu n’étant pas prise en compte, elle clame à sa manière la nécessité que l’on s’occupe d’elle.

La prise de conscience de ces comportements parasites et le travail pour les faire évoluer va permettre à la personne de progresser et de se rapprocher de son moi profond.

Il n’est pas dans tous les cas nécessaire de faire une thérapie longue. Cependant, à certains moments de notre vie, en fonction de nos expériences (et ce sont quand même les moins heureuses qui nous poussent à bouger), il est possible de faire évoluer des parties de nous-mêmes, de lâcher celles dont nous n’avons plus besoin et qui nous empêchent d’aller de l’avant. Ce peut être la peur de se frotter à la réalité, quand on préfère rester dans son monde d’illusions, ce peut être l’immobilisme qui s’est mis en place suite à des chocs émotionnels. Nous pouvons les faire bouger d’une manière rapide et globale.

Nous sentons bien parfois que dans telle ou telle situation, nous n’agissons pas de manière juste, que quelque chose sonne faux en nous. Une petite lumière intérieure clignote, ou une petite voix nous fait ressentir un malaise, un conflit intérieur. Dans ces cas-là, il est important de prendre soin de soi et d’être à l’écoute de ces parties de nous-mêmes.

Il existe une autre manière de prendre soin de notre Être : dans notre hygiène de vie au quotidien, par le respect de nos besoins et de nos rythmes, dans l’acceptation de notre individualité et de notre originalité. Chaque Être est différent. Et cette différence est porteuse de richesses. La vie en société risque, par mimétisme, de nous pousser à essayer d’être « comme tout le monde » ; or ce n’est pas possible, pas souhaitable, car c’est la diversité qui constitue la richesse.

Lorsque l’homme est en harmonie avec lui-même, il peut alors être en harmonie avec son environnement et chercher à le protéger. Observons et regardons comment nous agissons avec nous-mêmes et avec la planète. Cela nous amène à faire des parallèles entre :

  • L’hyperactivité humaine, qui appauvrit l’homme, et la surproduction industrielle, qui appauvrit la planète.
  • La qualité de notre alimentation, et celle des produits que l’on met dans le sol pour produire cette alimentation : en fonction de cet élément, nous pouvons soit maintenir, soit appauvrir nos ressources.
  • La connaissance et l’estime de nous-mêmes, et notre bienveillance à l’égard de ce qui nous entoure. Nous reconnecter avec notre moi profond permet de nous reconnecter avec notre environnement et de prendre soin de lui.

En conclusion, un Être naturel (en opposition à artificiel) est quelqu’un proche de sa nature profonde, de ses sensations, de ses émotions, de son ressenti. Il avance dans la vie en connaissant ses désirs essentiels, il est à même de les mettre en œuvre et de les réaliser. C’est un individu authentique, en mouvement, et totalement conscient de l’être.

Françoise Koltchak

juin 2010

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